Il y a peu de temps, je me suis fait un cadeau inestimable qui n’a pas fini de me toucher et de me transformer. Je me suis offert la lecture de 2 livres écrits par Olivier Clerc. J’avais déjà un peu lu certains écrits de Olivier Clerc lors de ma recherche sur les accords Toltèques, étant donné qu’il est le traducteur officiel de Don Miguel Ruiz, mais sans plus. Je voulais donc écrire sur le sujet du pardon pour ma prochaine infolettre et en faisant une recherche sur à ce sujet, par un hasard qui n’en est jamais un, je suis arrivée sur son site Web.
Là, surprise ! Je découvre qu’il a écrit 2 livres sur le pardon. J’écoute la vidéo qui est sur sa page d’accueil et coup de cœur ! Je suis touchée autant par la façon simple et humble qu’il raconte son expérience de pardon que par la profondeur de ce qu’il a vécu.1
Me voilà moi qui souhaite écrire sur le pardon ne sachant pas par quel bout commencer pour parler de ce sujet, et lui, en 12 minutes résume tout, de façon touchante et bouleversante ! Je ne fais ni un ni deux et je me fais venir ses 2 livres afin d’en apprendre davantage. « Le don du pardon » et « Peut-on vraiment tout pardonner ? »2. Aussitôt reçus, aussitôt lus.
Sa perspective du pardon lui vient de l’expérience profonde qu’il a vécue suite à une demande inattendue de Don Miguel Ruiz et qui a eu sur lui un effet radical. Je fus à la fois bouleversée et inspirée, avec le désir encore plus vibrant en moi d’écrire sur ce sujet si profond.
Le pardon, pour se libérer soi d’abord
La rancune, la colère, le ressentiment nous gardent sans contredit dans la souffrance mais aussi dans l’état de victime. L’acte du pardon c’est sortir donc de cet état et enfin accepter que nous sommes responsables de nos sentiments. C’est aussi sortir de la position de « vouloir avoir raison » et se placer à un autre niveau en soi qui appelle à l’humilité, la compréhension et peut-être même la vulnérabilité. Le pardon est un acte spirituel et intérieur. Contrairement à la croyance populaire il n’est ni religieux et ni un acte de volonté. On ne peut pas s’imposer le pardon avec la force de notre volonté, le pardon vient de l’intérieur et rayonne vers l’extérieur. S’il a pour effet de libérer l’autre tant mieux mais son action première est de nous libérer nous-même de nos chaînes qui nous alourdissent.
Pas un acte de volonté
S’il n’est pas possible de forcer le pardon de façon volontaire, comment pouvons-nous donc y parvenir ?
Et si on changeait de perspective pour y arriver ? Si au lieu de se placer dans le rôle de celui ou celle qui choisit ou non de pardonner on se plaçait plutôt dans la position de demander pardon ? Tout un changement de regard, n’est-ce pas ? Le fait de croire que l’autre est responsable de nos sentiments face à une situation donnée nous maintient dans un état où nous n’avons que très peu de pouvoir sur notre vie et notre bonheur, laissant à l’autre la capacité de nous rendre malheureux ou heureux selon ses agissements.
Dans ce changement de perspective nous reprenons le contrôle sur notre propre bonheur et ceci permet aussi la responsabilisation de nos émotions et de demander pardon pour celles-ci. C’est aussi tout à fait la philosophie derrière l’œuvre de Byron Katie, The Work (le Travail), de Colin Tiping , The radical forgiveness (Le pouvoir du pardon radical) ou même de la méthode ancestrale hawaïenne du pardon, le Ho’oponopono.
Concrètement, vu dans cet optique, le pardon ne veut en rien dire que nous excusons l’autre, que nous cautionnons l’autre ou bien que nous devons absolument nous réconcilier. Le pardon, dans cette perspective, est de demander pardon pour la colère, la rancune et la peine réveillées en nous par cette situation.
« Dans un nombre important des cas, ce n’est pas tant ce qui est arrivé qui vous empêche de faire œuvre de pardon, mais plutôt ce que votre cœur et votre mental ont fait de cette situation. C’est le récit de doléances qu’ils ont concocté inconsciemment ensemble » Olivier Clerc, Peut-on tout pardonner ?
Concrètement, comment on fait ca ?
Laissez-moi vous partager comment j’ai naturellement décidé d’expérimenter et de mettre en action ce que je venais de lire. Lorsqu’une émotion de colère, de ressentiment ou encore la sensation d’être la victime d’une situation se présente à moi, j’ai décidé de prendre un temps d’arrêt. Cela peut arriver n’importe quand. Le mental se promène bien souvent à notre insu dans ces endroits de conflits internes. À ce moment, si l’émotion est dirigée vers une personne, je prends le temps de visualiser cette personne puis je lui demande pardon de ressentir cette colère ou ce ressentiment face à elle. Si l’émotion ou le sentiment est dirigée non pas vers une personne en particulier mais plutôt face à la vie. Je prends le temps de m’arrêter aussi et demander pardon pour ce sentiment dirigé vers l’énergie de la vie qui n’est, au fond, en rien responsable de ce que je ressens.
J’ai décidé d’expérimenter de cette façon, pour moi-même, sans attentes particulières et surtout dans un esprit d’ouverture. Les résultats ont été inattendus et étonnants au niveau de la profondeur de la libération. Tout simplement par ces petits arrêts quotidiens, j’ai réussi à me libérer de chaînes dont j’ignorais même l’existence et qui me maintenaient prisonnière sans le savoir. Mais le plus beau de cette expérimentation a été de découvrir qu’en fait j’avais bien plus à me pardonner à moi-même qu’aux autres!
Donc ultimement c’est de ça dont il s’agit. Se pardonner à soi-même !
Le don du pardon
Je vous présente ici la méthode suggérée par Olivier Clerc et qui vient de Don Miguel Ruiz3. Elle est constituée de quatre étapes progressives de demande de pardon. En faisant ces demandes, nous laissons à l’autre l’entière responsabilité de ce qu’il a fait, et nous demandons pardon pour la façon dont on a utilisé ce qu’il a fait pour justifier nos émotions négatives ou nos comportements de fermeture. J’aime particulièrement cette méthode car elle est simple, ne demande en rien d’adhérer à de quelconques enseignements spirituels reliés et surtout elle est efficace et profonde.
Voici donc un résumé des 4 étapes, tels que décrit dans le livre « Peut-on tout pardonner ? »
- Demander pardon aux autres. Prendre le temps de visualiser les personnes avec qui nous avons des nœuds émotionnels non réglés. Demander pardon pour la façon dont on a utilisé ce qu’ils ont fait pour justifier la fermeture de notre cœur et notre ressentiment.Pardon de légitimer le jugement et la condamnation dont nous avons fait preuve à leur égard.
- Demander pardon aux boucs émissaires. Plus souvent que l’on pense, nous avons tendance à mettre le blâme de nos malheurs sur le dos du monde extérieur. L’autre, les lois, la météo, le gouvernement, la société, etc. Et ces plaintes nous maintiennent dans notre propre sentiment d’être malheureux et nous déresponsabilise. « L ‘idée est de reprendre les rênes de son propre cœur ». Nous pouvons donc prendre le temps de demander pardon à tous ces boucs-émissaires de notre vie.
- Demander pardon au « plus grand que soit ». Combien de fois vous êtes-vous senti victimes de la vie ? En vouloir à la vie de nous faire vivre des épreuves contribue à nous garder dans un état d’impuissance donc comme n’ayant pas le pouvoir d’être heureux. Prendre le temps de demander pardon à la Vie est une façon de conscientiser que nous avons toujours le choix de notre réaction face aux différents événements de la vie.
- Se demander pardon à soi-même. La dernière étape mais non la moindre… « Je me demande pardon pour toutes les fois où je me juge, où je m’accuse et me sanctionne moi-même, pour toutes les fois où je me sens divisé contre moi, en conflit intérieur, dans le rejet de certaines parties de moi. » Dans cette partie nous ne sommes pas en train de SE pardonner… mais bien de SE demander pardon. Il peut être aidant, si nous éprouvons de la difficulté, de se visualiser intérieurement s’adressant à une partie plus pure ou innocente de nous comme un enfant ou encore voir notre étincelle divine qui nous habite.
Pour terminer, je vous encourage fortement à expérimenter par vous-mêmes et pour vous-mêmes. Ne prenez pas pour acquis rien de ce que vous venez de lire ou de ce que quelqu’un d’autre vous dira. Essayez. Expérimentez et osez vous libérer grâce au pouvoir du pardon !
Comme toujours, j’aimerais lire vos réactions, vos expérimentations et vos réflexions à ce sujet.
1 http://www.olivierclerc.com
2 Le don du pardon : Un cadeau Toltèque de Don Miguel Ruiz, éditions Guy Trédaniel et Peut-on tout pardonner ?, éditions Eyrolles de Olivier Clerc
3 Olivier Clerc anime des Cercle de Pardon où nous pouvons expérimenter en groupe cette technique. Pour l’horaire de ces Cercles voir son site Web déjà cité plus haut. Il forme aussi des animateurs de Cercles de Pardon.
Christiane vg says
Bonjour Marie-Chantal. Je suis déjà en expérimentation avec le don du pardon. lorsque j’ai constaté que mon époux qui souffrait de bronchite asthmatique depuis 2 ans à la suite du décès de son père a eu l’idée de faire un travail de pardon et à réussir à en guérir, à l’aide d’un texte de l’Archange Mickaël sur la base d’un pardon à soi-même et aux autres toutes les fois que nos paroles, nos actions, nos pensées ne sont pas expérimentés dans le pur amour. Il propose aussi d’appeler les anges du pardon et de leur demander de nettoyer dans tous nos différents corps, dans le passé, le présent, dans cette dimension ou dans toute autre, toutes mémoires négatives engrammées de manière à ce que nous sentions dignes de « pardon. » Le travail finit par une demande à notre Présence Suprême et lui demander de laisser passer maintenant que nous sommes dignes de pardon, toute la pure Lumière que nous ne pouvions pas recevoir jusqu’à présent. Je pratique aussi ce travail très régulièrement et je vois des résultats fulgurants après chaque expérimentation.
Donc merci à toi d’avoir eu l’idée d’expérimenter le travail de pardon et d’avoir partagé avec nous les fruits de tes recherches et de tes expérimentations.
Coeurdialement. Christiane
Jocelyne says
Je me suis levé un matin avec le désir d’être une meilleure personne, non que sois déconnecté, bien au contraire, mon désir de m’élever, mais je sais qu’il me faut un outil! Quelque chose de plus, vois-tu je me suis joint a un cercle de prière, nous prions a l’aube au moment oū le jour se lève et pleins de promesses…cette énergie me remplie et m’amène a ce désir de surpasser mes idées préconcues, mes jugements , mes critiques, qui sont plutot inoffensives..ce que je croyais jusqu’a ce que mon coeur sente l’appel d’être totalement en paix …donc je formule a Dieu , une petite demande : Dieu tout puissant aide moi. Le lendemain je recois ta lettre. Enfin ! J’ai des réponses…mais si puissante est ma question que cette semaine je recois en cadeau un autre texte sur le pardon. Bien voilà! Nos routes se croisent, les réponses arrivent, les outils tant espérés arrivent …béni sois tu amie .